Les championnats du monde cadets / juniors qui viennent de s’achever au Caire étaient la première grande épreuve internationale d’escrime dans cette catégorie d’âge depuis plus d’un an. L ‘annulation des championnats du monde 2020 prévus à Salt Lake City en raison de la pandémie avait privé nos jeunes d’un objectif pourtant majeur dans leur parcours de haut niveau .
Pour la Fédération Internationale et la Fédération Egyptienne d’Escrime, l’enjeu était de taille afin de renouer avec une organisation maîtrisée au plan sportif mais aussi de prouver qu’il était possible de rassembler plus de 900 participants venus du monde entier plus les encadrants et organisateurs , arbitres etc dans des conditions sanitaires sécurisées . Les moyens déployés, humains, logistiques , et financiers étaient à la mesure de cet enjeu .
Le moyen le plus sûr , en plus des mesures de distanciation et de protection individuelle (masque et visière ) , fut de confiner pendant tout le temps de leur séjour toutes celles et ceux qui participaient à l’événement dans une « bulle » dont personne n’était autorisé à sortir .
En clair, tout le monde était logé dans deux hôtels, avec un test PCR à l’arrivée et une quarantaine en chambre en attendant le résultat , des contrôles de température à chaque déplacement , transports assurés par des chauffeurs qui avaient aussi intégrés l’hôtel , contrôles à l’arrivée au stade , et retour à l’hôtel dès que l compétition se terminait . Tous les tireurs éliminés devaient immédiatement quitter le stade et rentrer .
Ayant été associée à cette aventure en qualité de délégué médical FIE, j’ai donc vécu 9 jours de bulle, comme tous les organisateurs et associés, y compris nos amis égyptiens, avec des tests PCR de contrôle tous les trois jours .
Expérience insolite mais qui finalement s’est avérée instructive, puisque nous avons pu éviter des contaminations collectives et que nous nous sommes, au fil des jour , adaptés à ces contraintes , malgré notre envie folle de retrouver plus de convivialité avec nos amis et connaissances .
Au bout du compte, nous étions fiers d’avoir pu permettre aux jeunes d’exprimer leur talent et se mesurer sur la piste. Et c’était bien là l’essentiel.